Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/9

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greffes par le gouvernemet, par les Sociétés d’Agriculture et d’Horticulture et l’établissement de pépinières plus en grand aux Stations d’Aboriculture fruitière, où le public appendrait la manière économique d’élever les arbres en pépinière et où les cultivateurs pourraient aussi se procurer des arbres convenables au sol et au climat de leur localité.

“ Cette question est tellement importante, Monsieur le Ministre, que je crois devoir vous la soumettre, persuadé qu’elle recevra de votre part la considération qu’elle mérite

“ Plus le peuple sera instruit sur la culture fruitière, plus il appréciera les produits des pépinières commerciales de la Province, et plus elles seront encouragées de préférence aux pépinières étrangères qui avaient l’année dernière 330 agents qui vendaient leurs arbres fruitiers dans notre Province.

“ Les conférenciers agricoles peuvent grandement aider à l’instruction horticole. Le Dr. Grignon, M. C. A., de Terrebonne, a planté lui-même et il a donné quelques mille greffes aux cercles agricoles et il en a enseigné la culture. Ses efforts et sa générosité ont été couronnés d’un succès remarquable. Un grand nombre de vergers ont été créés par les greffes qu’il a distribuées.

Dans six comtés à l’Est et au Nord-Est de Montréal, jusqu’à Fraserville au Sud et jusqu’à la Malbaie au Nord du St-Laurent, il faut l’avouer, la culture fruitière a rétrogradé ; l’art de greffer que possédaient nos ancêtres est pratiqué aujourd’hui par un très petit nombre.

Nos ancêtres semaient les pépins de pommes et ils greffaient les arbres de semis, ils semaient les noyaux de prunes