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LE POMMIER

L’importance prise par les pommes du Canada sur les marchés étrangers et les bénéfices que réalisent les cultivateurs qui s’adonnent à la culture du pommier nous obligent à attirer l’attention du lecteur d’une manière toute spéciale sur cette branche de l’agriculture. La pomme, fruit du Nord, ne réussit nulle part ailleurs mieux qu’en Canada et aujourd’hui nos exportations qui augmentent prodigieusement d’années en années, sont de plus en plus en faveur auprès des acheteurs de l’étranger. On va exporter cette année plus d’un million de barils de pommes.

Le pommier est non seulement l’arbre fruitier qui réussit le mieux sous notre climat, mais c’est celui qui demande le moins de soins, qui fructifie le mieux et qui, par suite, donne les plus beaux bénéfices nets. On ne saurait donc trop prêter d’attention à sa culture et profiter des avantages qu’il peut rapporter. Nous ne pouvons songer à cultiver toutes les espèces de fruits. Tous ceux qui ne viennent bien qu’en espalier ne sauraient supporter la rigueur de nos hivers. Le pêcher, l’abricotier, par exemple, ne sauraient jamais payer, il leur faut un climat plus doux, mais en revanche dans le pommier, nous trouvons l’arbre fruitier par excellence qui convient à notre latitude. Sachons en profiter en ne laissant pas à quelques uns les revenus qu’il rapporte et qui sont considérables.

Le Pommier est un arbre des plus rustiques parmi les arbres fruitiers ; il réussit très bien au Nord. En général, partout où mûrit le blé, la pomme peut aussi y mûrir, et rien ne s’oppose à ce que le district de Québec, et même le bas du