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Une graine d’une maturité et d’une constitution parfaites, pour germer et donner naissance à un nouveau végétal, doit être mise, sous l’influence d’une certaine température, au contact de l’air et de l’humidité.

Si on la confie à une terre modérément humide, elle se gonfle en absorbant de l’eau, rompt ses enveloppes, et livre passage à la radicule, qui tend à s’enfoncer en terre pour former des racines, et à la gemmule, qui s’élève hors de terre pour constituer la tige.

Racine. — Dans les arbres fruitiers qui nous occupent, la racine est la partie qui se dirige vers le centre de lu terre. Elle sert à fixer les végétaux au sol et à y puiser les éléments propres à leur nutrition.

La plupart du temps, elle est en proportion, quant à son développement, avec la hauteur et l’ampleur des végétaux qui la produisent, en augmentant dans la mesure de l’accroissement de ces derniers.

On distingue dans la racine trois parties : 1o le corps, ou pivot ; 2o les radicelles, ou chevelu ; 3o le collet.

Le pivot est le corps principal de la racine, c’est lui qui apparaît le premier lorsque celle-ci commence à se former. Souvent, dans certaines essences, il disparaît quelque temps après son développement, et il est remplacé par des ramifications ou racines secondaires.

Le chevelu se présente sous la forme de petits filets assez grêles prenant naissance sur les ramifications ; il est la partie importante de la racine. C’est à l’extrémité de ces radicelles, de ce chevelu, par l’intermédiaire de ces spongioles ou par la surface latérale de celles-ci, que se fait l’absorption des fluides qui doivent nourrir le végétal.

Les spongioles ne sont pas des organes particuliers ; ce sont les extrémités radiculaires elles-mêmes à l’état de formation. Elles possèdent une force d’absorption considé-