Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/146

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et peu abrité, il sera sage de s’en tenir aux pyramides basses.

La pyramide basse est arrêtée à la hauteur de 5 pieds environ et ne s’élève que fort peu par la suite, daus le but de concentrer la sève dans les branche inférieures qui pour cette cause, prendront plus de développement ; elles seront plus étalées et même un peu plus nombreuses et un peu plus rapprochées entre elles sur la tige que dans la pyramide ordinaire, tout en étant cependant assez espacées. Ces branches inférieures prendront forcément plus de longueur tout en évitant les tailles longues qui les affaibliraient car elles doivent et peuvent le plus souvent se soutenir.

Ces arbres seront conduits comme une pyramide ordinaire pendant les premières années, tout en laissant quelques branches de plus et tenant la flèche plus rapprochée. Une fois arrivée à hauteur de 10 pieds on ne forme plus de nouvelles branches et la flèche devient branche. On risque il est vrai de ruiner parfois la tige en la laissant dominer par les branches inférieures, mais il est possible d’éviter cet inconvénient par une taille prudente de toutes les parties.

De cette façon, une fois la pyramide garnie d’un nombre suffisant de branches, on n’en augmente plus le nombre, n’ayant plus qu’à tailler l’extrémité des branches établies, lesquelles, absorbant toute la sève, se conservent en parfait état de végétation et de fructification à la condition toutefois de les tenir peu relevées et garnies de bonnes et fortes productions fruitières. On évitera surtout de tendre à les former en vase, les disposant au contaire en touffe dégagée : (en groseillier) à l’aide de liens d’osier pour bien espacer les branches entre elles, car elles sont tenues assez longues.

On voit souvent des arbres ainsi conduits, donner de beaux produits, mais à la condition d’être espacés suffisamment.

Les poiriers aiment un bon sol, substantiel, profond. On les place dit M. Baltet dans les localités fraîches, sur les cô-