Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

appelée corolle ; 3o de petits filets, en plus ou moins grand nombre, terminés chacun par un petit corps renflé contenant la poussière fécondante ou pollen : ce sont les étamines ou organes mâles ; 4o enfin, au centre, d’un ou de plusieurs organes soudés ensemble, c’est le pistil ou organe femelle ; il renferme les jeunes graines ou ovules, et, par la fécondation, il devient le fruit.

La fleur est mâle, si elle n’a que des étamines ; femelle, si elle n’a qu’un pistil ; hermaphrodite, si ces deux organes sont réunis. Cette derniére condition est la plus ordinaire et la plus favorable à la fécondation. Les fleurs mâles et les fleurs femelles peuvent être sur le même arbre, comme dans le noyer, le noisetier, etc. : l’arbre alors est dit monoïque. Si elles se trouvent sur des arbres séparés, comme dans le dattier le pistachier, etc, l’arbre est dioïque.

Pour qu’une fleur donne un fruit et des graines fertiles, il faut que le pollen des étamines ait fécondé le pistil. Si donc, pendant la floraison, un obstacle, comme une pluie froide et prolongée, par exemple, s’oppose à cette influence du pollen sur le pistil, la fécondation n’a pas lieu, la fleur coule, et le fruit, ne se développe pas.

Du fruit. — Après la fécondation, la partie inférieure du pistil, c’est-à-dire l’ovaire, grossit et forme le fruit, qui contient la graine. On dit alors que le fruit est noué.

Mode de nutrition

L’arbre se trouve, par sa partie supérieure, en rapport avec l’air, par sa partie inférieure avee le sol. Les feuilles, par leurs stomates, ainsi que les parties herbacées jeunes, puisent les gaz et l’humidité répandus dans l’atmosphere ; les racines, par leurs spongioles, absorbent l’eau contenue dans la terre, et qui tient en dissolution certaines substances utiles à la végétation. Le liquide prend le nom de sève ; il fournit les principes nutritifs du végétal.