Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la lumière, elle subit une modification profonde ; elle laisse échapper une partie de son eau, s’épaissit, prend des propriétés nouvelles, et redescend des feuilles vers les racines en circulant à travers les couches du liber par des conduits spéciaux. Cette sève descendante ainsi élaborée constitue le cambium, suc qui sert essentiellement à la nutrition et à l’accroissement de l’arbre. Chaque année, le cambium forme une couche d’aubier et une couche de liber ; celle-ci, extrêmement mince, est moins apparente que la première. La sève descendante ne descend pas toujours, du moins en totalité ; elle suit souvent une marche différente. Ainsi elle se porte vers les parties du végétal en voie d’accroissement comme l’extrémité de la tige et des rameaux, tout en fournissant la couche génératrice du nouveau bois et de la nouvelle écorce et la matière de l’allongement des racines. — De ces différents phénomènes résultent l’accroissement des plantes et le développement successif de tous les organes.

Nous n’avons voulu donner ici qu’un très faible aperçu de la manière dont les arbres vivent ; nous reviendrons sur ce sujet chaque fois que l’occasion s’en présentera. Mais il sera indispensable de recourir aux traités de botanique, si l’on tient à connaître à fond ce qu’est la vie végétale.