Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

judicieux des variétés qui conviennent le mieux à la localité et grâce au soin que l’on apporte maintenant à leur culture, sert d’encouragement à ceux qui ont hésité jusqu’ici à se créer un verger. Malheureusement, l’ignorance des principes les plus élémentaires est bien souvent une cause d’insuccès ; il y en a aussi une autre, c’est la trop grande confiance que l’on est souvent porté à accorder aux recommandations de certaines personnes qui, d’abord, n’ont pas les connaissances nécessaires pour guider dans le choix des variétés les mieux adaptées aux condition du sol et de climat et qui, ensuite, n’ont qu’un objet en vue, celui de gagner leur commission en vendant les arbres dont ils ont été chargés de disposer.

Des milliers de piastres sont ainsi gaspillées, toutes les années, au grand découragement de ceux qui essaient de cultiver les pommiers, sans parler du dommage que cela cause aux pépiniéristes qui prennent leur métier au sérieux, et essaient de rendre justice au public. Dans la préface de cet ouvrage, nous avons déjà cité l’opinion de M. Auguste Dupuis, directeur des Stations expérimentales fruitières, mettant en garde le public contre l’importation d’arbres, qui, élevés dans des climats plus doux, ne peuvent supporter nos hivers rigoureux.

La mise en pratique de ce principe “ qu’il ne faut accepter que des espèces et des sujets acclimatés ” est donc une conditon essentielle du succès.

Ce n’est pas à dire que des espèces étrangères ne peuvent s’implanter chez nous. Non, car le cas se produit fréquemment, mais il vaut mieux pour le cultivateur laisser les risques de ces essais aux pépiniéristes que de les courir lui-même.

De la plantation

Arrachage. — La réussite des arbres fruitiers dépend en grande partie des soins que l’on apporte à leur plantation. Le changement que leur fait éprouver le déplacement de la