Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/32

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défectueux, faute de savoir les conduire, ils pourront être productifs.

3o L’arbre sera toujours maintenu au-dessous de sa force végétative, c’est-à-dire maintenu dans son développement ; tout en tenant compte d’une loi de végétation qui exige que l’arbre, comme tout être, puisse prendre de l’accroissement avec l’âge et soit complet, c’est-à-dire formé d’une tige et de branches latérales et non d’une tige sans branches comme dans la forme oblique ou autre forme mal raisonnée.

4o On doit maintenir un juste équilibre entre la végétation à bois et la fructification. — Si l’arbre s’emporte à bois, il reste stérile ; s’il fructifie trop tôt ou en excès, il est promptement ruiné.

5o On doit conserver à chaque arbre la forme qu’il prend naturellement, celle propre à son espèce. — On ne doit, par la taille, que régulariser cette forme, et ne pas mettre un poirier en vase, un abricotier en pyramide.

6o Tout arbre en état parfait de végétation tend à former des branches droites, bien équilibrées entre elles, et qui tendent à s’écarter l’une de l’autre sans s’entrecroiser. — Ce n’est qu’accidentellement que des branches se trouvent être défectueuses. On doit donc rejeter toute forme présentant des branches coudées et croisées.

7o L’étendue et la force de la charpente doivent être en rapport avec l’âge, la vigueur de l’arbre et le produit qui doit être obtenu.

8o Toutes les branches et productions fruitières qui sont de même âge et de même nature doivent être égales comme force, longueur, direction et fertilité. — Un arbre qui présente des branches fortes d’un côté et des faibles de l’autre, des branches inégales dans son pourtour, ne peut être un arbre durable et régulièrement productif.