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9o Les branches plus âgées doivent être plus fortes et plus longues que celles qui sont plus jeunes.

10o Les branches nouvelles ne doivent se développer que sur la tige et au-dessus des branches plus âgées ou bien par bifurcation de ces branches. — Sauf le cas de garnir un vide ou de remplacer une branche, on ne doit pas former de nouvelles branches au-dessous de la charpente.

11o Chaque partie de l’arbre ayant une destination particulière et devant former une branche ou production fruitière, doit se trouver placé convenablement. — Si une production fruitière se trouve placée à la place d’une branche, elle devient inutile ou nuisible, il en est de même d’un rameau tendant à former branche qui se trouverait le long d’une branche, à la place d’une production fruitière.

12o La production fruitière n’ayant qu’une durée limitée, et toute branche se dégarnissant à partir de la sixième année, on doit, pour les arbres soumis à la taille, chercher à conserver ou à remplacer ces productions.

13o La végétation ne se développant que sur les yeux bien constitués du bois d’un an, c’est sur ces yeux que la taille doit être pratiquée, sauf les cas où il n’est pas possible de faire autrement que d’agir sur le vieux bois.

Ces principes résument l’art de la taille.

Époque de la taille. — La contreverse sur cette question n’a jamais fait défaut et si les uns soutiennent que l’on peut tailler à l’automne comme au printemps, les autres ont maintenu que le meilleur temps, c’est le printemps.

Sous notre climat rigoureux, il est un fait certain, c’est que, faite à l’automne, quand la sève ne monte plus, la taille n’en laisse pas moins des cicatrices que le froid empêche de se couvrir rapidement. Nous croyons donc qu’il vaut mieux la faire au printemps avant l’ascension de la sève, afin