Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/40

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Les rameaux et les faux rameaux se trouvent garnis d’yeux à leur circonférence et à leur extrémité.

De l’œil. — Ce n’est autre chose que le bourgeon à l’état rudimentaire, c’est l’élément de toute production. Il se trouve sur tous les arbres et sur toutes leurs parties à différents états ; selon les espèces, il peut exister longtemps sans se développer, ou il se développe promptement.

Le bourgeon est destiné à donner le bois ou le fruit, suivant les circonstances, et même les deux à la fois.

L’œil affecte deux formes : il est conique lorsqu’il termine le rameau, il prend alors le nom de terminal ; aplati, quand il se trouve à la circonférence, il se nomme alors latéral : les yeux latéraux sont d’autant plus plats qu’ils se trouvent plus éloignés du sommet du rameau. À la base de chaque œil et de chaque rameau, il existe deux yeux supplémentaires, ou sous-yeux, ou yeux stipulaires, très petits, placés un de chaque côté, ne se développant ordinairement que lorsqu’un accident est arrivé à l’œil, principal ou que celui-ci est mal conformé ; les bourgeons qui en proviennent sont moins vigoureux que ceux produits par ce dernier.

Les yeux occupent quatre positions qu’il est utile de distinguer : devant et derrière, suivant qu’ils font face ou non à l’observateur ; dessus et dessous, selon leur position sur la branche. Chacune a ses avantages et ses inconvénients, que nous connaîtrons lors de la taille.

Lorsque le rameau est taillé, l’œil qui est devenu terminal prend le nom d’œil de taille.

Yeux latents. — Ces yeux, peu apparents, ne se trouvent que sur le vieux bois : ils restent inactifs quelquefois pen-