Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

étant indispensables au développement de l’arbre ne peuvent être supprimées ; on les taille très court en laissant la tige entière, ce qui fait reporter la sève vers celle-ci. Cette taille est dite en crochet par imitation des branches qui servent à égoutter les pots à lait dans les fermes de Normandie.

Insertion de la figure 23

Taille sur bifurcation. — Une branche s’est emportée et dépasse les autres ; elle est chancreuse, mal constituée, ou ruinée, ou bien les branches se trouvent en excès. Le ravalement sur le gros bois serait des plus mauvais, le chicot trop fort se desséchant ; on doit dans ce cas tailler sur bifurcation, c’est-à-dire rabattre sur une branche secondaire latérale qui, devenant la continuation de la branche, la diminue de longueur, l’égalise avec ses voisines et reforme son extrémité sans que la vue soit frappée de cette suppression (fig. 23.)

Cette taille se fait surtout sur les arbres à haute tige déjà forts et à tête trop étendue, et sur des branches plus jeunes. On rabat les fortes pousses qui se sont emportées ou les parties ruinées, sur une branche latérale plus faible et plus florifère. On donne ainsi à la touffe une tête régulièrement arrondie, sans qu’il soit possible de voir que la tête de l’arbre ait été réduite par la taille.

Taille sur empatemet. — C’est la complète suppression d’une branche sur son empâtement ; elle ne doit être faite qu’en cas d’absolue nécessité, lorsqu’il y a excès de branches ou deux branches parties sur le même empâtement ou une branche trop faible ou ruinée.


Lorsque sur un arbre à haute tige, on ne veut pas qu’une branche latérale domine la tête, on la diminue d’un tiers, ou de moitié, si sa suppression complète doit par trop dégarnir la tige.