Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/53

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Toute suppression de grosse branche est nuisible quand son empâtement dépasse le quart du diamètre de la tige : il est préférable d’affaiblir cette branche en la réduisant en longueur, quitte à la supprimer par la suite, quand l’arbre a pris un plus fort développement.

Lorsque sur l’arbre à haute tige, trois branches partent d’un même point, la branche du milieu, étranglée par les deux autres, se colle contre elles et ne tient à l’arbre que par un point resserré de sa base : on doit supprimer cette branche peu durable qui ne s’équilibrera pas avec les autres.

Opérations qui ont pour effet de développer les parties utiles.

Le retranchement. — Le retranchement qui a pour effet de dégager l’arbre des parties ruinées ou en excès, assure le développement des parties conservées.

Insertion de la figure 24

L’entaille. — Si la sève qui circule le long d’une tige ou d’une branche vient à être interceptée par une entaille transversale (fig. 24), elle est arrêtée dans son ascension, puis se rejette sur les yeux ou branches au-dessous et près de l’incision et les fait se développer avee vigueur[1]. Exemple : Tige de jeune pyramide de poirier sur laquelle une branche manque on trouve un œil à la place que doit occuper cette branche, et l’entaille fait partir cet œil en rameau.

Si, à la place de la branche, il se trouve une production

  1. L’entaille signalée par les anciens a été préconisée pour la première fois en 1818 par un physiologiste distingué, Sageret.