Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/55

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bois, les yeux ayant assez de disposition à se développer ; si on jugeait convenable de faire cette opération, il ne faudrait qu’une simple incision transversale, vu la faiblesse de la jeune tige

L’incision verticale. — Nous ne saurions conseiller cette opération qui a, il est vrai, pour effet d’aider au grossissement de l’arbre, en débridant les écorces ; il est reconnu qu’elle présente le grave inconvénient de décoller et boursoufler les écorces par places et de former par la suite des chancres et des parties desséchées

Sur un arbre qui a le bois lisse, il vaut mieux assurer le développement de l’arbre par d’autres moyens, car il y a intérêt à respecter l’écorce lisse d’un arbre, mais sur les parties à écorce rugueuse, on doit préférer l’écorcement.

L’écorcement. — Sur l’écorce rugueuse, on enlève des copeaux d’écorce, sans aller jusqu’à l’aubier ; la partie écorcée se dilate ; il se forme en dessous une nouvelle écorce verdâtre et l’arbre est en quelque sorte rajeuni.

On ne doit pas chercher à faire l’écorcement trop complet, une languette d’écorce enlevée çà là des deux côtés suffit.

Les résultats sont merveilleux pour les arbres gelés, atteints de brûlure ou du kermès.

Opérations pour conserver des parties utiles.

Le retranchment. — Le retranchement a naturellement pour effet de conserver les parties utiles, puisqu’en supprimant celles qui sont inutiles, on fait en sorte que les parties utiles recoivent une quantité convenable de sève, de chaleur et de lumière.

Le pincement. — Le pincement est une opération qui consiste à supprimer avec l’ongle ou la serpette l’extrémité