Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/57

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2o Le pincement sert également à empêcher une production fruitière trop vigoureuse de se transfermer en un rameau à bois inutile et mal placé. Certaines productions fruitières, celles surtout qui se trouvent sur la partie supérieure d’une branche, deviennent trop vigoureuses et tendent à se transformer en rameaux à bois ; en les pinçant, leur végétation s’arrête et elles restent productions fruitières (fig. 26).

Insertion de la figure 26

Le pincement permet surtout de maintenir l’équilibre dans la charpente de l’arbre, en arrêtant certains rameaux qui s’emportent ; mais, les vrais principes de culture exigeant que chaque partie de l’arbre soit bien constituée, on doit éviter de pousser cette opération à l’excès, ce qui aurait pour cause l’affaiblissement général de l’arbre, le développement de mauvaises pousses anticipées et la sortie à bois des boutons à fruits.

On a tellement abusé du pincement en ces derniers temps, qu’il est devenu une cause puissante de ruine. On a oublié qu’un arbre ne végète et ne prend d’accroissement que si ses branches sont terminées par plusieurs rameaux en état complet de développement et non par un seul rameau. C’est à la fin de juin que les rameaux en surplus peuvent être réduits, mais alors, ils ont accompli leur tâche, fait grossir les branches et développer des racines de force équivalente au développement de ces rameaux.

La direction. — Les branches de l’arbre prenant naturellement une direction qui varie selon l’espèce et la variété, on doit conserver cette direction naturelle ; ainsi, un cerisier d’Angleterre, dont les branches sont verticales, souffrira de la direction horizontale.