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ble sur le même empâtement, on choisit celui qui est le plus convenable, le plus vigoureux et celui qui a la meilleure direction, puis on supprime complètement les autres. — Si le bourgeon utile est bien constitué, on peut supprimer un peu plus tôt les bourgeons inutiles (fig. 30).

2o On supprime les bourgeons inutiles qui se développent sur les parties de la tige et des branches qui doivent rester dénudées. — La tige de l’arbre ne devant porter que des branches, on supprime toutes les productions fruitières qui s’y développent.

L’ébourgeonnement favorise la vigueur et la régularité de l’arbre, puisqu’il le débarrasse de rameaux nuisibles au profit des parties conservées.

L’éborgnage consiste à supprimer les yeux dont on ne veut pas le développement.

Ce procédé, qui exige une connaissance parfaite de ce que l’on pratique, est dangereux, car on n’est presque jamais sûr que l’œil que l’on conserve et juge convenable, ne sera pas détruit ; il est plus sage d’attendre que tous les yeux se soient développés en bourgeons, pour choisir les bons et supprimer les autres ; ceci est laissé à la prudence de l’opérateur.

L’effeuillement. — L’effeuillement consiste à retrancher les feuilles trop serrées qui privent les fruits de lumière au moment de leur maturité. C’est une opération qui, mal faite ou faite trop tôt, a des résultats désastreux.

Un effeuillement modéré ne peut que favoriser le fruit. Il en est un autre qui se fait en tout temps et qui est fort utile, c’est la suppression des feuilles en paquets ou trop nombreuses, et de celles qui touchent le fruit.

Tout fruit touché par une feuille est presque perdu ; il