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à donner de suite cet enseignement élémentaire. Non, la plupart n’y ayant pas été préparés, mais il nous semble que chacun d’eux pourrait le devenir dans un bref délai.

Or l’une des branches les plus agréables de l’agriculture, l’une des plus séduisantes, c’est précisément celle qui fait l’objet de cet ouvrage. La science de la culture des arbres fruitiers, renferme tous les éléments nécessaires pour développer l’intelligence et le goût, et sous ce rapport, elle est donc digne de toute notre attention, car pour réussir, il ne suffit pas de travailler, mais, en travaillant, il faut vouloir bien faire.

Sous un autre point de vue, la culture des arbres fruitiers ne peut nous être indifférente.

Le commerce des fruits, au Canada, s’est développé dans des proportions énormes et dans toutes les provinces de la Confédération, l’on plante de plus en plus pour tirer sa part de profit, grâce au crédit dont jouissent les fruits canadiens sur les marchés étrangers. On compte par centaines de mille pieds les nouvelles plantations dans la Colombie Anglaise.

Et enfin, il y a le marché local que nous ne devons pas négliger. Nous ne pouvons pas nous attendre à voir arriver nos fruits à maturité dès les premiers jours de l’été, mais il ne faut pas oublier que s’ils arrivent plus tard, ils ont le double avantage d’être livrés frais cueillis et mûris à l’arbre et que par conséquent la saveur particulière à tout fruit arrivé à maturité dans des conditions naturelles ne peut que commander un prix rémunérateur, même sur nos marchés.

Voici à ce sujet, et nous terminerons par ces remarques, les réflexions très justes que publiait dans le rapport du