Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

La bouture.

Les arbres se multiplient par division avec plus ou moins de facilité. Une portion de rameau, ou comme on dit, une bouture (fig. 34) étant en partie enterrée avec un ou deux yeux pour le moins en terre et autant hors terre, émet des racines, et développe une plante exactement semblable à l’arbre qui a fourni la bouture détachée.

Insertion de la figure 34.

Plusieurs conditions sont exigées pour la réussite d’une bouture. On l’exécute avec le rameau feuillu, mais plus sûrement à l’abri sous cloche, ou bien avec un rameau détaché à l’époque de la taille, puis enterré en tout ou en partie jusqu’à l’époque où la terre échauffée, permet la plantation et assure le développement de la bouture.

Plus une bouture est de bois jeune et d’espèce à bois tendre et moelleux, plus elle émet facilement des racines. Le bois d’un an est le plus usité ; les parties de vieux bois conservées noircissent puis pourrissent, et sont par cela même inutiles.

Les racines principales sortent seulement des deux ou trois premiers yeux enterrés les plus rapprochés du sol, ces yeux émettant d’autant plus facilement des racines, qu’ils sont plus rapprochés de la surface du sol échauffé ; car sur les yeux plus profondément enterrés, il n’y sort qu’un chevelu chétif qui ne tarde pas à pourrir.

Deux yeux en terre, et deux yeux hors terre, sont le plus souvent suffisants, à moins que la bouture ne soit forte. Chaque œil développant des racines destinées à la pousse qui