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Les subtances employées pour protéger les greffes sont :

La cire à greffer. — On en fait de deux sortes : l’une s’emploie à chaud, l’autre à froid.

Composition à employer à chaud. — On fait fondre dans un vase de terre, sur le feu, 1 livre de poix blanche de Bourgogne, un quart de livre de poix noire, autant de résine, 4 onces de cire jaune, 2 onces de suif ; on mélange le tout pendant la fusion. Chaque fois qu’on veut se servir de cette cire, on pose le vase qui la contient sur un feu doux, puis on l’applique avec une spatule ou un pinceau lorsqu’elle est suffisamment réchauffée pour devenir liquide sans être trop chaude afin de ne pas nuire à la plaie.

Composition à employer à froid. — On fait fondre également sur le feu et l’on mélange pendant la fusion 1 livre de cire jaune, 1 livre de térébenthine grasse, une demi livre de poix blanche de Bourgogne et 3 onces de suif. On en fait des bâtons que l’on enveloppe dans un linge ou du papier, et lorsqu’on veut l’employer, on en prend un morceau que l’on pétrit entre les doigts jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment molle. Les proportions de ces deux compositions, qui résistent parfaitement aux intempéries des saisons, sont diminuées ou augmentées à volonté.

L’onguent de saint Fiacre est un composé de deux tiers de terre franche, un peu argileuse, et d’un tiers de bouse de vache, mélangés à l’état de mortier clair. Sa consistance offrant peu de ténacité, il se dessèche par le soleil ou est entraîné par la pluie ; c’est pourquoi il est nécessaire de l’envelopper d’un linge pour le maintenir tout le temps nécessaire sur les plaies. On donne à cet appareil le nom de poupée.

Cette composition est très employée dans les campagnes pour les greffes en fente et en couronne.