Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lorsque l’on veut faire voyager les greffes, on les place dans la mousse légèrement humectée, que renferme une petite boîte ou une toile cirée, ou simplement un gros papier gris. Cette précaution suffit quand le voyage ne doit durer que quinze jours. S’il doit se prolonger deux ou trois mois, on les mettra dans du mastic de vitrier ou du miel, ou même dans l’argile pure. Bien enveloppées dans ces substances, on les dépose dans une boîte de fer-blanc hermétiquement fermée ; elles se conservent très bien ainsi.

De diverses greffes.

Mon intention n’est pas de décrire toutes les espèces de greffes connues ; il s’en trouve un très grand nombre qui ne sont pas usitées dans la pratique. Je ne mentionnerai que les plus faciles dans leur exécution, les plus employées dans la pratique.

Greffes en fente ou par scions

Cette section renferme les greffes en fente sur tige, sur racines et sur branche de côté, et les greffes en couronne.

Lorsqu’au printemps la sève commence à monter dans le sujet, c’est l’époque qu’il convient de choisir pour les greffes de cette sorte, qui trouvent de nombreuses applications sur les arbres à fruits à pépins et sur quelques-uns de ceux à noyau. Pour ces derniers, comme le prunier, le cerisier, etc., le mois d’août est préférable ; la réussite est plus certaine. La greffe en fente s’applique sur des sujets de diverses hauteurs, depuis le collet de la racine jusqu’à 2 ou 3 pouces. Il faut avoir soin de parer les plaies de la manière la plus nette avec la serpette, et l’on choisira pour greffer des rameaux ayant les yeux bien formés et très apparents.