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Greffe en fente à un scion.

Insertion de la figure 36

La figure 36 représente : a, tige dont on a coupé la tête ; b, fente pratiquée au milieu du diamètre ; c, rameau taillé sur lequel on a laissé deux yeux. Sur un sujet que l’on désire greffer, on choisit un endroit bien uni à la hauteur voulue, on coupe la tête ou tige horizontalement avec la serpette, lorsqu’elle est faible ; si elle est trop forte, on se sert de la scie ; et l’on rafraîchit la plaie immédiatement. Ensuite on pratique au milieu du diamètre une fente perpendiculaire au sujet, bien nette, sans éclats, sans déchirure d’écorces, en épargnant la moelle autant que possible dans les arbres à fruits à noyau. Si la tige ou la branche est forte, la fente est tenue ouverte par un petit coin de bois dur ou la pointe de la serpette, afin de pouvoir y insérer la greffe c. Celle-ci est taillée en biseau en forme de lame de couteau, de 3 à 4 pouces de longueur, suivant la grosseur du scion, et faisant deux petites retraites ou crans au-dessus du biseau, comme on le voit en e, pour qu’elle puisse poser facilement sur la coupe du sujet ; ensuite on place la greffe en la rentrant un peu, de manière que son écorce, plus mince que celle du sujet, coïncide parfaitement avec cette dernière. Lorsque la greffe est mise, on retire le petit coin, en ayant soin de ne point la déranger. Il n’est pas nécessaire de faire la ligature si la pression est assez forte et serre suffisamment : si, au contraire, elle est faible, il sera nécessaire de la ligaturer, pour assujettir les parties et les maintenir dans leur position jusqu’à ce que la reprise soit assurée. On couvre immédiatement la plaie avec de la cire à greffer ou de l’onguent de saint Fiacre.