Page:Santerre - De la culture des arbres et des arbustes fruitiers, 1903.djvu/99

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Ces procédés sont très avantageux pour mettre les arbres à fruit et pour garnir les parties dénudées des branches de charpente, et nous recommandons leur emploi toutes les fois que l’on voudra faire rapporter promptement un arbre. Indépendamment des arbres à fruits à pépins, on greffe encore ainsi le cerisier, le prunier et autres arbres à noyau. En outre de cette mise en rapport plus prompte, ce genre de greffe a aussi pour effet de donner des fruits souvent plus gros que ceux venus sur les boutons qui n’ont pas été greffés. Enfin ou peut cultiver sur un même arbre plusieurs variétés différentes. Toutefois, pour en faire une bonne application, il convient de choisir des arbres vigoureux, des boutons et des lambourdes encore assez jeunes, et de placer ceux-ci préférablement sur du bois d’un ou de deux ans, quoiqu’ils puissent réussir sur du bois plus âgé. Il ne faut pas trop multiplier ces greffes, car elles ont une tendance à s’épuiser facilement, tendance que l’on combattra en modérant la production du fruit.

La greffe de lambourdes se pratique également avec succès en fente. On obtient du bois des sous-yeux et du fruit des boutons ; le mois d’août est pour ce dernier mode l’époque la plus favorable.