Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/292

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
MŒURS FIN DE SIÈCLE


des roches contre lesquelles elle se butait ; elle était d’un blanc sale, d’un blanc tirant sur la couleur d’une chemise portée six mois par une femme pouilleuse dont le grand père a fait le commerce de charbon ; et elle emportait cette saleté vers la plage ; la vermine humaine qui s’y trempait prenait un bain de saleté. Puis ils s’assirent.

— Êtes vous sujette au vertige ?

— Jamais.

— Alors, vous pourriez vous pencher au bord d’un précipice impunément, sans crainte de tomber dedans.

— Voyez plutôt !

Elle se campa sur un bout de pierre qui béait dans le vide. Une petite poussée et cela suffisait : elle prenait un coupon sans retour pour le pays de l’éternité. Le moyen était plus expéditif que le femmicide par la lente assimilation de la légumineuse féculence des haricots et des pommes de terre. Une lueur rouge sillonna