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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/293

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LE TUTU


les rétines de Mauri, une sécheresse crispa sa gorge, il trembla, se leva, se précipita vers elle, et comme des promeneurs survenaient, il cria bien haut :

— Prends garde, tu me fais peur !

— Vous m’avez tutoyée !

— C’est par erreur ; je craignais que vous ne culbutassiez dans le vide et je vous ai tutoyée pour aller plus vite. Un malheur est si promptement arrivé. Allons nous-en, j’ai soif.

Ils descendirent. La vastitude de l’océan se rapetissa, et les poux de vipère reprirent, graduellement, leurs formes normales. Tout en s’endolorant les pieds contre les pavés pointus du Tréport, ils rencontrèrent Jardisse, dont le nez grandissait en laideur et en méchanceté. Jardisse passa auprès d’eux en ricanant.

— Vous avez vu, dit Hermine, comme il nous a regardés avec mépris. Eh bien, c’est ainsi tous les jours qu’il me croise. Oh, le hais-