année, sont des spectacles miraculeux auxquels une femme — une maman surtout — ne peut rester insensible ; et c’est parce que je sens profondément la grâce de ces âmes en fleur, qui, souvent, s’ignorent, et dont le parfum est doux à respirer, que je me suis penchée tendrement vers elles. Gagner leur confiance et leur amitié : montrer à ces jeunes filles qui, demain, seront des femmes, de quelle pâte parfois un peu difficile à pétrir, est fait le bonheur, c’est tout le but que je me suis proposé… Mon livre ne se meut pas dans le romanesque, et je m’en excuse ; il n’est sans doute pas brillant et je m’en console ; mais, ce dont je suis sûre, c’est que les femmes qui le liront verront ensuite plus clair dans leur conscience et marcheront d’un pas plus joyeux sur cette route périlleuse et charmante au bout de laquelle elles atteignent le bonheur.
Et d’abord, cousine, avez-vous remarqué combien le bonheur est chose mystérieuse, imprécise, fuyante ? On croit le saisir, et,