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Page:Sardou - La haine.djvu/22

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cita di Siena, p. 274 et 283). — « Molto adoperossi questo zelante Prelato per riunire gli animi discordi de nobili et popolari che spesso venendo a fieri civili contrasti, se spargeva continuantente del sangue, etc., etc. »

M. Édouard Fournier, dont l’approbation m’est doublement précieuse, blâme la conduite de cet Évêque, qui ne devrait pas, dit-il, fuir devant les pestiférés, mais les secourir, comme Belzunce. — M. Fournier oublie que nous ne sommes pas encore au temps où les pestiférés étaient secourus. Azzolino lui-même n’a pas le droit de leur venir en aide. Le décret de Malerba est formel : « On isolera toute personne atteinte de la contagion, pour étouffer le fléau dans son germe. » — Que l’Évêque tende la main à Orso, et il sera, lui aussi, rayé du nombre des vivants, ce qui n’est pas la bonne façon d’exercer son devoir pastoral.

Quelques personnes n’estiment pas Orso et Cordelia assez dignes d’intérêt. L’outrage dont Cordelia est victime leur semble, de sa nature, plus jovial qu’attendrissant… A quoi je n’ai rien à répondre… — Et à leur avis, Orso ne fait rien d’assez grand pour expier son crime. — Je sais pourtant de fort honnêtes gens qui voudraient bien que quelque Orso fît de temps en temps pour notre patrie, ce que celui-là fait pour la sienne.

D’autres affectent de se méprendre sur le sentiment qui pousse Cordelia à secourir Orso. « — C’est de l’amour, disent-ils,… et cela est monstrueux ! » — Point du