vaille, que trois ou quatre qui nous eschappent et qui s’en vont nous abandonner[1]. Tout le reste n’est que ripaille[2] necessiteuse, qui ayme la guerre et le trouble, parcequ’ils vivent du bien du bonhomme, et ne sçauroient vivre du leur ni entretenir leur train en temps de paix : tous les gentilshommes de noble race et de valeur sont de l’autre part, auprés de leur Roy et pour leur pays.
J’aurois honte de porter la parole pour ce qui est icy du Tiers-Estat si je n’estoy bien advoué d’autres gens de bien qui ne veulent se mesler avec ceste canaille, venue pièce à pièce des provinces, comme Cordeliers à un chapitre provincial. Que faict icy Monsieur le Legat ? sinon pour empescher la liberté des suffrages et encourager ceux qui luy ont promis de faire merveilles pour les affaires de Rome et d’Es-
- ↑ uis de l’Hospital, sieur de Vitry, qui avait ouvert la ville de Meaux à Henri IV ; Claude de La Châtre, gouverneur de l’Orléanais et du Berry, qui se soumit au roi ; Charles de Cossé-Brissac, qui déjà se retirait de la Ligue ; etc.
- ↑ Les éditions postérieures remplacent ce mot par « racaille ».
d’Avranches, Jean Dadré, docteur en théologie, Georges Daradon, évêque de Vannes, le cardinal de Pellevé, Jérôme Hennequin, évêque de Soissons, Catherine de Bourbon, abbesse de Notre-Dame de Soissons, Pierre d’Epinac, archevêque de Lyon, Eléazar de Rastel, évêque de Riez, étaient députés aux Etats-Généraux de 1593