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Page:Say - De l’Angleterre et des Anglais.djvu/13

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Une dépréciation pareille avait lieu relativement aux monnaies de Hambourg, de Vienne et de Lisbonne.

Qu’en résultait-il ?

Tout spéculateur, de quelque nation qu’il fût, pouvait tirer des marchandises d’Angleterre et se procurer, à un prix avantageux, la monnaie avec laquelle il devait les payer. En effet, s’il achetait, à Birmingham, une marchandise au prix d’une livre sterling, au lieu de payer 24 francs la livre sterling qu’il était, obligé de remettre pour s’acquitter, il ne la payait que 18 francs au plus ; de sorte qu’il pouvait consentir à ne rien gagner, que dis-je ? à perdre sur la marchandise, puisque sur le change seul, il gagnait 26 pour cent, ou un quart de la valeur à remettre. Il ne faut donc pas être surpris de l’activité des ateliers anglais à de certaines époques, et de l’accroissement qu’on a pu remarquer dans les villes