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manufacturières, aussi bien que dans les villes commerçantes, quoiqu’à un degré un peu moindre[1].

Telles sont les causes des progrès qu’ont faits le commerce et les manufactures de la Grande-Bretagne, pendant la guerre ; mais c n’est pas tout.

La population des villes s’accroissant avec les profits de l’industrie, la demande de toutes les denrées alimentaires, s’est augmentée aussi. Le blé, dont le prix moyen était, en 1794, de 56 shillings le quarter[2], était monté en 1813, jusqu’à 136 shillings, (plus de cent cinquante francs de notre monnaie).

  1. La population de Manchester était :
    en 1801 de 81,000 , en 1811 de 98,000
    Celle de Birmingham de 73,000 de 85,000
    Celle de Leeds de 53,000 de 62,000
    Celle de Sheffield de 51,000 de 55,000
    Celle de Nottingham de 28,000 de 34,000
    Celle de Derby de 10,000 de 13,000

    etc. Voyez Colquhoun : On the Wealth of the British Empire, pag. 42.

  2. Le quarter est une mesure de capacité égale à 285 litres 53 cent. On sait que le septier de Paris égale 152 litres 34 cent. Il faut à très-peu de chose septier de Paris pour faire un quarter dont le poids est d’environ 445 livres poids de marc.