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CIUCILATION M (iM "FAIRE


de 18GH à 1877 comme 100, il arrive à OS seu- lement, pourla période de IS.SOù l.S’J,», et,pour IH’.ij, iiu’mp a 02. Tout ce résultat est cepen- dant dû surtout au petit nombre d’articles qu’il l>rend, prtit dt’jàsi on le compare au nombre d’articles donné par M. Soëlbeer et Kral.

l’crsonne n’a examiné les mouvements des prix et les différents calculs avec plus de con- naissance réelle des faits que AI. X. G. Pierson, ancien président de la Banque de Hollande et ancien ministre des Finances. Or, il arrive, dans un article publié dans la revue hollan- daise De Gids et plus tard dans le Zcitschrlfl f’iir Vothsivirtlischaft, Siicialj)olUif  ; utid Ver- waltiuKj de Vienne, 1895, t. IV, H. I, au résul- tat linal que, si l’on met à part le mouvement exceptionnel dans la période qui suit la guerre franco-allemande de 1871 à 1875, on ne trouve alors guère de hausse de l’or comparé aux marchandises dans la période de 1861 à 1883, mais que, d’autre part, il y a réellement une hausse dans sa valeur, de 1885 à 1891, de 16 p. 100 environ.

D’autre part, il y a cependant une hausse des salaires, très différente, très considé- rable dans certains des pays les plus impor- tants, notamment en Angleterre. En général, l’homme reçoit maintenant plus comme ré- sultat de ses efforts et non seulement davan- tage comme utilité, mais aussi plus de monnaie. C’est bien conforme à ceci que, si l’on regarde les mouvements des prix, oa trouve leur point de départ non pas dans la demande, mais dans ron’re,dans les frais de production, dans les matières premières et le commerce en gros. Voyez, pour les progrès de transport et, par suite, la baisse des denrées principales et de beaucoup de matières premières, l’article VËconomie rurale de la Grande-Bretagne, par exemple, et voyez, pour la conservation des prix des pro- duits agricoles dans l’Ouest américain, pen- dant les trente-quatre ans de 1862 à 1894, et plutôt même une baisse, si l’on tient compte des frais de production, une commu- nication de M. Powers, commissaire du tra- vail du Minnesota, dans le Statist,\ i avril 1890. Tout le mouvement qui s’étend des prix à la valeur moyenne de l’or (si même on compare celui-ci avec les marchandises au lieu de le comparer avec les efforts des hommes’^ est d’ailleurs minime comparé au mouvement qui est dû aux circonstances diverses ayant tout autre cause  ; et même si l’on parle des mouvements qui touchent à la monnaie, on trouve ceux qui sont dus au crédit plus importants que ceux qui ont relation à la production ou au mon- nayage de l’or  : voyez l’intluence des pé- riodes de crédit et de confiance. Comme


base ilu crédit monétaire, l’or est toujours la mi’illoure parce qu’il est le mieux reconnu, b  ; plus généralement et le plus invariable- mont accepté par tous.

10. Réglementation par le taux d’escompte.

En ce qui concerne l’influence qu’il faut exercer dans les courtes périodes, sur la monnaie et la circulation, on revient toujours au taux d’escompte des grandes banques. .Malgré la discussion étendue qui a eu lieu, spécialement en Angleterre, on diffère encore d’avis sur beaucoup de points. On peut, il est vrai, trouver les altérations du taux d’es- compte par la Banque d’Angleterre plus fréquentes qu’il ne faudrait sous une organi- sation plus rationnelle. .Mais, parmi les éco- nomistes, ainsi que dans les administrations des Banques d’Angleterre, de l’Empire à Berlin, et de la Hollande, on est d’accord pour regarder ce taux et ses variations comme le moyen principal de régler le marché mo- nétaire et la circulation. Il n’est pas néces- saire d’élever ou d’abaisser le taux d’es- compte si la rareté ou l’abondance pécu- niaire est due à des causes passagères, une mauvaise ou bonne récolte, etc. Dans des crises, une baisse du taux d’escompte comme aussi une nouvelle augmentation de la cir- culation iiduciaire, de billets ou certificats de clearing- liouf^e (États-Unisj, ont même été les moyens de rétablir la confiance générale. Mais c’est bien différent si le cours défavo- rable du change ou la sortie de l’or continue. L’élévation du taux d’escompte devient alors le moyen d’attirer l’or et les formes du crédit qui présentent aussi bien qu’elle un caractère de capital disponible. On envoie plus vite ses traites sur l’étranger à l’étranger  ; on gardeles traites de l’étranger là où elles peuvent être escomptées à meilleur prix  ; on crée même des traites purement financières pour béné- ficier de la difTérence du taux d’escompte  ; on vend et on achète des valeurs internatio- nales. On exporte même davantage et on importe moins de marchandises. Le taux d’escompte plus élevé diminue, d’autre part, la demande de monnaie en restreignant la spéculation et toute l’activité économique et en diminuant, par là, les prix. Il exerce la même influence en attirant directement le numéraire du public. La baisse du taux d’escompte exerce une influence diamétrale- ment opposée. Le taux d’escompte, c’est le prix du capital disponible qui peut seul servir comme monnaie comparé aux paiements différés, et l’influence de ses variations est l’influence ordinaire des variations du prix dans l’harmonie économique.

>’.-C. FrEDERIKSExN.


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