signes pour vous, si vous êtes croyants. Je viens pour confirmer le Pentateuque, que vous avez reçu avant moi ; je vous permettrai l’usage de certaines choses qui vous avaient été interdites. Je viens avec des signes de la part de votre Seigneur. Craignez-le et obéissez-moi. Il est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-le : c’est le sentier droit »[1]. Ailleurs Jésus dit encore : « Il a voulu que je sois béni partout où je me trouverai ; il m’a recommandé de faire la prière et l’aumône tant que je vivrai, d’être pieux envers ma mère »[2]. Mahomet ne nous en apprend pas davantage, et peut-être n’en savait-il pas davantage : des affirmations de son droit, des preuves de son droit par quelques faits matériels, certaines vertus pratiques, voilà tout sur le ministère de Jésus. Aussi comprenons-nous très-bien qu’il ait rencontré plus d’infidélité que d’obéissance, comme le Coran nous en informe avec une remarquable insistance : « Jésus s’aperçut de leur infidélité… Les incrédules s’écriaient : Tout ceci n’est que de la magie !… Lorsque Jésus leur fit voir des signes évidents, ils disaient : c’est de la magie manifeste… Une portion des enfants d’Israël a cru, et l’autre n’a point cru »[3]. Aussi Jésus les a-t-il maudits, comme rebelles et transgresseurs[4].
Nous verrons dans la partie dogmatique de ce travail comment Mahomet exploite à son profit cette incrédulité. Remarquons seulement dans les passages que nous venons de rapporter de nombreux et vagues souvenirs du contenu de nos évangiles.