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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/434

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d. alfonse.

                                         Le Mari d’Azatéque,
Le gendre d’Uriquis, de Chicuchiquizéque.

foucaral.

Et moi, dom Foucaral.

rodrigue.

                                     , monseigneur ! pardon,
Je suis tout étourdi du bruit de votre nom,
J’embrasse vos genoux.

d. japhet.

                                   Et je vous en dispense,
Sacrifice chez moi vaut moins qu’obéissance.
Pascal, Roc, Foucaral, et vous, bailli d’Orgas,
Suivez-moi : toutefois, non, ne me suivez pas,
Ou bien suivez-moi donc : et vous, ô beauté fiére !
Votre oncle vous va faire agir d’autre maniére :
Il sait combien par moi l’on peut être ennobli ;
Votre incivilité méritoit un oubli :
Mais je pardonne tout à cause de votre âge,
La cour vous ôtera bientôt l’air du village :
Oh ! que joints par hymen, nous aurons de Japhets,
Et de corps et d’esprit également parfaits !
Je vous ai déjà dit, monsieur mon secretaire,
De ne l’approcher point, vous n’en voulez rien faire ;
Vous me l’aviez bien dit, vous êtes factoton,
Et vous ne valez rien sous ce noir hoqueton :
Et vous qui l’écoutez, madame Léonore,
Vous ne valez pas mieux ; et vous, monsieur encore,
Qui devriez à partir être plus diligent,
Homme fait comme vous ne vaut pas grand argent.

D. Japhet s’en va.
rodrigue.

Si ce brave homme-là n’est blessé par la tête,
Je le suis plus que lui. Madame, êtes-vous prête ?
Votre carrosse attend.

léonore.

                                Je suis prête à partir :
Mais, Marine, sans toi je n’y puis consentir ;
Me voudrois-tu quitter ?