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Page:Scarron-oeuvres Tome 6-1786.djvu/85

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D. Blaize.

La dame est assez belle.

D. Sanche.

La dame est assez belle.Et c’est la Portugaise,
Merlin !

Merlin.

Merlin ! Sur mon honneur, on en veut à dom Blaize.

D. Sanche.

Tant mieux, ami Merlin.

D. Cosme.

Tant mieux, ami Merlin.Dom Blaize, vous voyez,
Que je ne suis pas fou, comme vous le croyez.
Pouvez-vous bien trahir cet objet plein de charmes ?

Stefanie, pleurant.

Je ne puis retenir mes sanglots et mes larmes.

Olivarès, pleurant.

Madame, voulez-vous incessamment pleurer ?

Louize, pleurant.

Quel plaisir prenez-vous à vous désespérer ?

Stefanie, pleurant.

Ha, mes amis, pleurons un malheur sans reméde ;
Ayons recours aux pleurs, quand la constance céde.

D. Blaize.

Et qu’est-ce qu’elle a donc à s’affliger ainsi ?
Et celui qui la méne, et la suivante aussi ?

D. Cosme, pleurant.

Ils me font grand’pitié.

D. Blaize, pleurant.

Ils me font grand’pitié.S’ils pleurent davantage,
Il faudra bien aussi humecter son visage.
Peste soit des pleureurs !