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Page:Schœlcher - Le procès de Marie-Galante, 1851.djvu/9

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CHAPITRE II.

La prétendue conspiration des mulâtres de la Guadeloupe.


§ 1er. — accusations


Pour faire comprendre la marche adoptée par les rétrogrades, il suffit de citer le langage que tenaient leurs journaux. Les extraits suivants donneront une idée de la violence avec laquelle ils poursuivirent la confection de ce fameux complot.

« Disons-le hautement, publiait le Commercial du 7 juillet 18419, et que l’autorité coloniale et la France l’entendent. Il existe dans les colonies une vaste et mystérieuse organisation antisociale, ayant pour but l’expulsion par l’intimidation, et s’il le faut par la violence, de tout ce qui pense, travaille, possède et vit honnêtement : la tête est à Paris, les bras et les instruments au milieu de nous. Le plan de ces conspirateurs est simple comme le communisme dont ils sont les apôtres. »

De son côté, après avoir exposé « que les événements qui se sont accomplis ne sont pas, comme on essaie de le faire croire, un accident fortuit, le produit d’une irritation née exclusivement de la crise électorale, » l’Avenir du 7 juillet poursuit en ces termes :

« Ce qui se passe parmi nous a une autre origine et vient