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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/153

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par des taches obscures dispersées sur son horizon lumineux.

Mais, parce que la lumière, comme idée, est en même temps l’indifférence de l’espace et du temps, il fut ordonné, en outre, qu’elle décrirait l’espace dans toutes les directions, sans toutefois le remplir, et qu’elle éclairerait toutes choses, pour être ainsi le flambeau et l’indicateur du temps, et devenir la mesure des années et des jours.

Car le soleil, outre qu’il est l’indifférence de toutes les choses contenues dans l’univers, tend aussi continuellement à se rattacher à la pure différence dans les autres sphères qui se meuvent autour de lui pour maintenir, par là, sa propre unité relative, pour continuer à vivre par ces dernières, et, en un mot, pour devenir un avec elles, de la même manière qu’une chose est une avec soi-même. Mais plus le temps est né avec une chose d’une manière parfaite, plus elle est égale à soi-même. C’est pourquoi nous voyons que la terre, conservant, même dans ce qui est mort en elle, l’empreinte vivante du temps, réunit la dif-