shayamatinirdesa, le Samādhirāja, l’Anavataptapariprichchhā, le Dharmasamgiti, le Sagarapariprichchha, le Mandjousrivikridita, le premier chapitre du Ratnakouta et le chapitre de Kāsyapa, qui est cité par Nagarjouna et ses disciples à l’appui de leurs dogmes[1].
Il est curieux de voir à quelles extravagances est arrivée la spéculation bouddhiste par sa tendance à suivre les idées abstraites sans tenir compte des limites imposées par l’expérience corporelle et les lois de la nature. Mais ce cas est loin d’être unique ; nous trouvons des exemples de rêves semblables dans les temps anciens et modernes.
CHAPITRE VI
Le contact des bouddhistes avec leurs voisins païens introduisit graduellement dans leurs croyances des idées étrangères ; de là la naissance d’un système nouveau plein de modifications mystiques. Nous voyons déjà dans les dernières écoles mahāyāna, principalement dans la branche yogāchārya, une tendance plus générale vers les notions superstitieuses ; mais les principes de théologie mystique, comme ceux que nous trouvons dans le bouddhisme contemporain, ont été développés principalement dans le système plus moderne qui, indépendamment des premiers, prit naissance dans l’Asie centrale. Ses théories furent plus tard greffées successivement sur de récentes productions ; et sans la connaissance de ce système il serait impossible de comprendre les livres sacrés mahāyāna.
Les orientalistes européens ont coutume d’appliquer à ce troisième système le nom de Yogāchārya, si nous considérons que Yoga signifie en sanscrit « dévotion abstraite par laquelle sont acquises les facultés surnaturelles[2] », il