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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/25

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pavé ; on l’avait arrosé pour abattre la poussière ; mais par un excès de zèle on avait été trop prodigue d’eau et on avait produit ainsi une affreuse boue fétide. Une table et un tabouret formaient tout l’ameublement, mais les murs, de couleur douteuse, étaient revêtus de dix tableaux de deux mètres et demi de long et de 64 centimètres de large, qui contenaient des extraits du saint livre de Confucius en beaux caractères chinois. Il y avait enfin à la chambre neuf fenêtres couvertes de fin papier blanc au lieu de vitres, dont l’emploi est inconnu aux habitants de l’Empire Céleste.

Il était huit heures du soir quand je fus bien installé dans mon nouveau logement ; j’avais une faim de loup et je demandai à manger ; mais il n’y avait rien à obtenir chez les bons prêtres et Atshon, mon domestique, m’assurait qu’à cette heure tout Peking dormait. Ainsi je dus me coucher sans dîner ni souper, mais j’étais à tel point harassé de fatigue que je dormis sur la pierre dure sans me réveiller jusqu’à cinq heures du matin, heure à laquelle Atshon, — une théière, une coupe à thé, et une autre coupe avec