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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/30

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avec horreur dévorer leur propre fumier et celui du cheval lorsque les ramasseurs de ce produit leur en laissent le temps ; partout dans les rues des quantités de ces misérables charrettes couvertes, à deux roues, véritables chars de bourreau, que j’ai déjà décrites et qui tiennent lieu ici à la fois de cabriolets, de calèches et de chariots ; partout on voit ces longues et ingénieuses brouettes chinoises, ayant la roue justement au milieu (au lieu de l’avoir vers l’extrémité comme en Europe), de sorte qu’un homme y transporte facilement six paniers remplis d’eau.

On tresse en Chine des paniers imperméables et on les préfère aux seaux à cause de leur légèreté et de leur bon marché. Partout on entend l’aboiement des chiens, les braiements des ânes et la voix rauque et plaintive des chameaux mongols à la longue laine, dont on voit des files de soixante à soixante-dix parcourir les rues au pas lent et mesuré, attachés les uns aux autres par des cordes de bambou passées à travers les narines.

Partout on voit des criminels portant autour