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Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/37

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parmi les Chinoises et non parmi les femmes mongoles qui habitent la Chine.

Quelque négligée que soit la toilette de la femme, son pied — unique objet de sa coquetterie, — est toujours chaussé avec des prétentions au luxe ; elle l’enveloppe ordinairement dans des fichus de soie aux couleurs vives et le chausse ensuite de petits souliers de soie rouge ou noire, mais avec des semelles de cuir de quatre pouces d’épaisseur et peintes en blanc.

Parmi les nombreuses mendiantes dont les rues du Peking fourmillent, et dont la plupart ne sont vêtues que de quelques haillons, je n’en ai jamais vu une seule qui ne fût convenablement chaussée. Il va sans dire que, ainsi mutilées et chaussées, les femmes vacillent en marchant comme des oies.

Les Chinois ont un penchant inné pour le jeu, et non-seulement il y a dans chaque rue des maisons de jeu où le paisible boutiquier, qui toujours a vaqué à ses petites affaires et a tourné une monnaie de kash deux fois dans la main avant de la dépenser, perd le soir des mil-