Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/50

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bandes. Faute d’assiette et de cuillère, je suivis alors la manière chinoise en mettant la soupière vaillamment à la bouche et en m’aidant d’une baguette pour approcher de ma bouche les morceaux de nids d’oiseaux. Je trouvai ces derniers sans goût et semblables à une glu de poisson. J’ai vu les Chinois, à Batavia, les manger cuits et assaisonnés de sucre, et je les crois plus appétissants ainsi accommodés. Tant à l’île de Java qu’en Chine, on les mange comme un fortifiant et en outre comme un antidote contre les ravages de l’opium et leurs effets négatifs.

Mon désir de voir la grande muraille de la Chine était aussi vif que mes appréhensions des fatigues de la route ; je me décidai donc à en finir au plus tôt et à passer encore huit jours à Péking, à mon retour. J’envoyai Atshon, le soir même, louer deux charrettes et un cheval de selle pour le voyage à Kou-pa-kou et retour ; et le lendemain, 2 mai, à quatre heures du matin, je pris congé des bons prêtres et me mis en route pour le nord.

Péking est si grand qu’il me fallut plus d’une