Page:Schliemann - La Chine et le Japon au temps présent.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

maisons et de splendides palais étaient là où sont à présent de misérables maisons malpropres, à un étage, et des rues d’une saleté si repoussante qu’elles ressemblent plutôt à de vastes cloaques qu’aux rues d’une capitale. Si on a le moindre doute à cet égard, on n’a qu’à jeter un coup d’œil sur les immenses portes et murailles de Péking, dont j’ai indiqué les proportions. Est-ce que de telles portes et de telles murailles ont pu être érigées pour protéger une ville comme celle qu’on voit aujourd’hui ? Jamais !

Je continuai mon chemin ; Atshon était avec mes bagages dans une charrette, et, loin d’admirer les murailles de Péking ou la vaste campagne, il ne s’occupait d’autre chose que de dormir ; moi, j’étais à cheval, et l’autre charrette suivait pour que je pusse m’y asseoir en cas que ma monture me fit défaut, ce qui arriva dès le lendemain vers midi ; le cheval, brisé par la fatigue, boitait, et je fus forcé de l’attacher à la voiture et de me mettre à califourchon sur le timon. Le soleil était torride et j’en devais souffrir beaucoup, quoique je portasse le grand turban arabe.