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Monsieur Dumortier. — Bravo !… Bravo !… C’est superbe… (Changeant de ton et se levant, la montre en main) Si qu’on s’en allait ? J’ai mon vieux camarade Périel qui vient ce soir, pour jouer à match…

Madame Ramelin saisit l’occasion d’éloigner une rivale. Elle a le sourire machiavélique.

Madame Ramelin. — Vous partez ?… Quel dommage, chère Madame Dumortier… (Assommant celle-ci.) Nous, nous resterons encore un petit peu. Nous habitons moins loin que vous.

Madame Dumortier se sent vaincue, Elle est furieuse de se voir forcée de battre en retraite et d’abandonner la place à l’ennemi. Cependant, elle finit par en prendre son parti.

Madame Dumortier (d’une voix blanche). — Que personne ne bouge. Nous nous en irons bien tout seuls.

Madame Brayant (visiblement mécontente). — Je vous laisse, alors. Monsieur Brayant vous fera la conduite.

Tandis que les Dumortier s’éloignent, par un froid général, et passent au vestiaire, la séance se poursuit au salon où Monsieur Brayant a grand’hâte de rentrer.

Madame Brayant. — À votre tour, Monsieur Hector. Qu’allez-vous nous chanter de beau ?…