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essai sur le libre arbitre

la 1er édition, ou 500-582 de la cinquième) ; et en second lieu, avec plus de clarté encore, dans la Critique de la Raison pratique (P. 169-179 de la 4e édition, ou P. 224-231 de l’édition Rosenkranz) : tout homme doit lire ces pages pensées avec une si éminente profondeur, s’il veut se faire une idée précise de la conciliation de la liberté humaine et de la nécessité [phénoménale] des actions.

Des productions de tous ces nobles et vénérables génies qui m’ont précédé, le travail présent se distingue jusqu’ici par deux points principaux. En premier lieu, sur l’indication de l’énoncé, j’ai soigneusement séparé dans mon analyse la perception intérieure de la volonté par la conscience de la perception externe des manifestations de celle-ci (volitions) ; puis je les ai examinées toutes deux chacune à part, ce qui m’a permis de signaler pour la première fois la source de l’illusion qui exerce une action irrésistible sur la plupart des hommes ; en second lieu, j’ai considéré la volonté dans ses rapports avec tout le reste de la nature, ce que personne n’avait fait avant moi ; et ce n’est qu’à l’aide des lumières que ces recherches m’ont fournies, que le sujet a pu être traité avec toute la solidité, toute la clarté, et toute la généralité méthodique dont il est susceptible.

Maintenant, encore quelques mots sur un certain nombre d’auteurs qui ont écrit après Kant, mais