même sur des signes et des miracles. Leurs arguments consistent principalement en menaces de châtiments éternels, parfois aussi temporels, dirigés contre les incroyants ou même déjà contre les simples douteurs ; le bûcher, ou quelque autre supplice, est l’ultima ratio theologorum qu’on trouve chez beaucoup de peuples. Quand les religions prétendent à un autre genre de garantie et qu’elles emploient d’autres arguments, elles empiètent déjà sur le domaine des systèmes de la première sorte et peuvent ainsi dégénérer en produits mixtes ; elles rencontrent à cela plus de danger que de profit.
Nous trouvons d’autre part la physique (en donnant à ce terme son sens le plus vaste) occupée, elle aussi, à l’explication des phénomènes du monde. Mais la nature même de ses explications la rend déjà inégale à cette tâche. La physique n’est pas en mesure de se suffire à elle-même ; elle a beau le prendre de haut : il lui faut l’appui d’une métaphysique.
Je dis donc : tout, à la vérité, est physiquement explicable, mais aussi rien n’est physiquement explicable. Il est sûr qu’on doit pouvoir trouver finalement au travail de notre cerveau, aussi bien qu’au