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LE DESTIN DE L’INDIVIDU

nalis avec le nexus effectivus (je renvoie sur ce point à mon principal ouvrage t. II ch. xxvi, p. 334–339), (3e édition, p. 379–387) ; c’est cette utilité intérieure qui nous laisse encore voir, par analogie, comment des choses venues des points divers, je devrais dire les plus éloignés, des choses s’apparaissant à elles-mêmes comme tout à fait étrangères les unes aux autres, conspirent cependant à un but final, finissent exactement par se rencontrer guidées non par la connaissance, mais par une nécessité supérieure existant antérieurement à toute connaissance possible. — Allons plus loin ; si on se représente à l’esprit la théorie, exposée par Kant et plus tard par Laplace, de l’origine de notre système planétaire, cette théorie dont la vraisemblance équivaut à la certitude, et qu’on se laisse aller à des considérations du genre de celles que j’ai exposées dans mon principal ouvrage (tome II, ch. xxv, p. 324, 3e édition p. 368) ; si on se repasse donc comment du jeu des forces de la nature aveugle, suivant des lois immuables, a dû finir par sortir ce monde planétaire si étonnamment ordonné, — alors ici aussi on a une analogie qui peut servir d’une manière générale et de loin à nous faire comprendre comment il se peut que le cours