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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

que tout au moins les rêves sont une fonction du cerveau, le fait suivant, rapporté par Treviranus (Über die Erscheinungen des organischen Lebens, Bd. 2, abtheil. 2, p. 117), d’après Pierquin, nous donne une certitude de fait. « Chez une jeune fille dont les os du crâne avaient été tellement détruits en partie que le cerveau était tout à fait à nu, on voyait ce dernier se soulever à l’état de veille et s’affaisser au moment de s’endormir. Quand elle reposait doucement la dépression était la plus forte. Quand elle rêvait beaucoup le cerveau devenait turgescent. » Mais entre le somnambulisme et le rêve il n’y a visiblement qu’une différence de degré : les perceptions du somnambulisme se produisent également par l’organe du rêve ; c’est, comme on l’a dit, un rêve immédiatement vrai[1].

    thèse en question, que la version des Septante appelle toujours les voyants et les prophètes εγγαστριμυθους, et particulièrement la sorcière d’Endor ; — qu’elle le fasse au reste en suivant le texte original ou pour se conformer aux idées et aux expressions dominantes dans les milieux alexandrins. Visiblement la sorcière d’Endor, est une Clairvoyante et c’est ce que signifie le mot εγγαστριμυθος. Saül ne voit pas lui-même Samuel et ne lui parle pas directement, mais par l’intermédiaire de la femme. Elle décrit à Saül comment Samuel lui apparaît (comp. Deleuze, de la prévision, p. 147, 48).

  1. Que dans le rêve nous nous efforcions souvent en vain de crier, ou de mouvoir les membres, la raison doit en être que le rêve, chose de pure idée, est uniquement