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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

alors si ébranlée, que de son propre mouvement elle avoua sept empoisonnements. Le récit se trouve consigné dans une brochure : Verhandlungen des Assisenhofes in Mainz über die Giftmörderin Margaretha Iäger Mainz, 1835. — Le procès-verbal des débats est imprimé in extenso dans un journal de Francfort la Didaskalia du 5 juillet 1835.

Mais j’ai maintenant à m’occuper du côté métaphysique de la chose ; puisque en ce qui touche le côté physique, ici le côté physiologique, le nécessaire a déjà été fait. — Ce qui, proprement, dans toutes les visions c’est-à-dire ces intuitions qui nous viennent par l’action de l’organe du rêve à l’état de veille, ce qui, dis-je, là, excite proprement notre intérêt, c’est leur rapport possible avec quelque chose d’empiriquement objectif, c’est-à-dire quelque chose de situé en dehors de nous et de distinct de nous. Ce rapport seul, en effet, peut faire de ces visions quelque chose d’analogue à celles des visions ordinaires de l’état de veille, que nous devons aux sens, et leur conférer une égale dignité. Par suite, des neuf sortes de causes de visions de cette espèce, que nous avons énumérées comme possibles, ce ne sont pas les trois premières qui sont intéressantes