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d’un fait-divers excentrique, nous donnent à une échelle énorme, dans un grossissement exceptionnel, la vision d’autres amants de ce même Paris, une ville où l’on aime beaucoup et pas toujours très bien.

Combien de petits drames de l’amour et de l’argent ignorés, inconnus, simplement parce qu’ils ne se dénoncent pas par un geste violent et public ! Combien de petites bassesses de l’amour et de la délation anonyme qui demeurent sans sanction, sans châtiment !

« Je t’aime, donc, je te fais le plus de mal possible ! » Beau cri d’amour ! d’amour ? Eh oui ! c’est du sadisme littéraire.

Tous les amants de Paris ne sont pas Frédéric et Mimi Pinson, les joyeux enfants, libres comme l’air, insouciants et heureux comme des oiseaux un jour de printemps…

Et si Mimi Pinson veut remplacer sa robe unique par beaucoup d’autres robes et son légendaire et charmant bonnet par d’autres chapeaux… Et si Frédéric se croit poète ! Ah ! l’amoureux qui se découvre une âme de poète, la coquetterie masculine ! Si Frédéric, tout en continuant d’aimer Mimi Pinson, sa chère maîtresse, perd une à une ses dernières illusions sur elle… C’est