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que ce qui manquait au cadavre du baron se trouvait à la morgue…

… L’enquête révéla que le Baron G., ancien officier de marine, âgé de cinquante-un ans, d’allures correctes, et d’aspect sévère, passait ses soirées à rôder dans le Bois de Boulogne, épiant les couples qui s’isolaient.

Tous les habitués du Bois le connaissaient.

Sur ordonnance du Procureur de la République, le Chef de la Sûreté se rendit Avenue de la Révolte, accompagné du greffier de la justice de paix.

Après avoir levé les scellés, le magistrat procéda à une minutieuse perquisition.

Sur une feuille de papier le baron avait tracé ces mots : « Je me suicide : il est trois heures quarante. Aujourd’hui, premier Novembre. »

Or, grâce à l’autopsie et à certains témoignages, il fut aisément démontré que le baron ne s’était pendu que le deux Novembre, c’est-à-dire le lendemain de l’assassinat de la jeune femme. Il avait voulu se créer un alibi… Cet homme n’avait pas com-