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Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/157

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Cependant, certaines manies du baron avaient frappé les serviteurs. Il ne voulait pas laisser brosser ses vêtements et cirer ses chaussures par les domestiques. Il procédait lui-même à ces soins. Mieux encore : c’était lui qui portait son linge à blanchir.

Dans sa chambre on a trouvé une quarantaine d’ouvrages traitant de la mort par pendaison, dont plusieurs annotés. Il n’avait pas caché qu’il en finirait avec la vie, et, lorsque son suicide fut découvert, aucun des habitants de l’hôtel ne fut surpris.

Il avait laissé une lettre dans laquelle il priait le Commissaire de police de tenir secrète la nouvelle de sa mort tragique, et il ajoutait : « Ne cherchez pas les causes de ma résolution, elles sont d’un ordre absolument privé et n’intéressent personne ». On voit qu’il avait pris toutes les précautions pour essayer d’empêcher le rapprochement de sa blessure des traces qu’on aurait pu trouver sur sa victime.

Sur une table, le baron avait déposé, bien en vue, une dizaine de pièces d’or de 100 fr. et de souvenirs qu’il avait étiquetés et destinés à des amis.

Cependant, on a appris des femmes du Bois de Boulogne que le baron G., « le