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geaient. Le ciel s’ensanglantait des rayons du soleil couchant. Des torches s’allumaient, jetant des lueurs sinistres.

Un groupe sortit des écuries, s’avançant vers l’estrade, au milieu duquel un homme se débattait, hurlant des menaces :

— Malheur sur vous ! Malheur sur vous !

Le Vicomte ! Yolande voulut s’élancer, se précipiter dans le vide. Ses femmes la retinrent. Mais, elle poussa un grand cri :

— Je t’aime !

Il leva la tête, et l’aperçut. Et, tandis que ses yeux s’illuminaient, ses lèvres clamaient sur un ton de défi :

— Je t’aime ! Je t’aime !

Le Comte ne broncha pas. Il pâlit affreusement, mais il demeura maître de lui, affectant, au contraire, de sourire, de plaisanter avec ses hôtes.

On fit monter le jeune homme sur l’estrade, on le déshabilla. Sa poitrine, un peu velue, apparut, large, les mamelles gonflées ; les muscles saillirent des bras, les biceps se bombèrent. Brutalement on l’attacha à un poteau, les bras en croix. Les liens entrèrent